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Le sommet de l’intelligence artificielle (IA) à Paris a marqué une étape importante dans la gouvernance mondiale de cette technologie. Alors que la France, la Chine et l’Inde ont signé une déclaration en faveur d’une IA éthique, les États-Unis et le Royaume-Uni ont choisi de ne pas rejoindre cet engagement. Parallèlement, la visite du Premier ministre indien Narendra Modi en France a mis en lumière un partenariat stratégique renforcé entre les deux nations, notamment dans le domaine technologique.
Un sommet de l’IA marqué par des clivages géopolitiques
La France a accueilli un sommet sur l’IA avec l’ambition de poser les bases d’une régulation internationale. La déclaration finale, signée par la Chine, l’Inde et plusieurs pays européens, plaide pour une intelligence artificielle éthique et sécurisée. L’absence des États-Unis et du Royaume-Uni traduit des divergences profondes sur la manière de réguler cette technologie. Washington et Londres privilégient une approche plus souple, mettant en avant l’innovation et la compétitivité économique plutôt que des réglementations contraignantes.
Ce sommet illustre aussi le rôle grandissant des pays émergents dans le développement de l’IA. Comme le souligne un rapport de l’OCDE, la production de technologies liées à l’IA se diversifie, notamment grâce à l’Inde, qui investit massivement dans le secteur. New Delhi se positionne comme un acteur clé, avec des entreprises développant des modèles d’IA adaptés aux marchés du Sud global.
L’Inde et la France : une coopération stratégique autour de l’IA
La visite de Narendra Modi à Marseille a coïncidé avec ce sommet, mettant en évidence une convergence d’intérêts. L’Inde et la France collaborent déjà sur plusieurs dossiers technologiques, et l’IA est devenue un nouveau terrain de coopération. Paris et New Delhi ont annoncé la mise en place de programmes conjoints de recherche en IA appliquée, notamment dans les domaines de la santé et du climat.
Ce rapprochement s’inscrit dans une stratégie plus large visant à équilibrer les influences américaines et chinoises. Pour l’Inde, renforcer ses liens avec l’Europe permet de diversifier ses partenariats technologiques et de réduire sa dépendance aux géants américains comme Google et Microsoft. Pour la France, le partenariat avec l’Inde représente une opportunité d’affirmer son leadership en matière de régulation de l’IA, tout en s’alliant à un pays dont l’expertise en ingénierie et en logiciels est mondialement reconnue.
Une coopération aux multiples implications
Au-delà de l’IA, la visite de Narendra Modi a été marquée par des discussions sur des sujets stratégiques tels que la défense et le commerce. La France et l’Inde ont renforcé leur partenariat militaire, avec la signature de nouveaux accords d’achat de Rafale et une collaboration accrue dans le domaine naval. Ce rapprochement illustre un axe Paris-New Delhi en construction, qui vise à peser dans la recomposition géopolitique mondiale.
L’IA est devenue un terrain de rivalité mais aussi de coopération internationale. Le sommet de Paris et la visite de Modi montrent que la France et l’Inde veulent jouer un rôle central dans la définition des règles de cette technologie. Dans un monde où les États-Unis et la Chine dominent l’innovation, cette alliance pourrait bien ouvrir une nouvelle voie vers une IA plus inclusive et équilibrée.
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